Le petit déjeuner ce matin était à la mesure du dîner de la veille : assez énorme. ^^
Salé, bien sûr.
Après avoir mangé, nous avons fait un tour dans le jardin de l'auberge, qui n'était pas gigantesque, mais vraiment beau et agréable.
Nous sommes ensuite partis pour visiter la forêt de bambous de Arashiyama. Il a fallu longer la rivière Hozu, où nous avons pu voir le Togetsukyō (pont qui traverse la lune ) rendu célèbre dans une estampe d'Hokusai. C'était superbe au lever du soleil avec les montagnes tout près et le soleil qui colorait les arbres de toutes les couleurs.
Grou ?
Imaginez le rayon de soleil qui tombe sur les arbres... Et qui change leur couleur.
Les bambous s'alignent, montent vers le ciel, et dans la forêt la lumière est diffuse, très étrange, comme grise... L'atmosphère est feutrée et solennelle. Le sol est recouvert de feuilles beiges, et lorsqu'on lève les yeux on voit le feuillage vert tendre qui bouge dans le soleil...
Le vent était fort, alors on entendait aussi les bambous s'entrechoquer en hauteur, ce qui donnait un effet à la fois mystique et mystérieux.
Nous sommes passées en redescendant devant le Tenryû-ji (http://en.wikipedia.org/wiki/Tenryū-ji), mais nous ne l'avons pas visité. A la place, nous nous sommes dirigés vers le Kinkaku-ji.
A la gare j'ai testé le café au lait en canette pour la première fois. Ca faisait longtemps que ça me tentait, et comme il faisait froid et que j'avais besoin de me réveiller, hop, petit café. Bon, il y avait beaucoup plus de lait que de café là-dedans, j'avoue... ^^; Mais c'était bon.
Et là on a découvert... le bus de Kyoto. Alors je ne sais pas si les bus sont partout pareils au Japon mais à Kyoto le système est assez terrible. Si vous trouvez que les bus RATP sont nazes, venez à Kyoto, vous comprendrez votre douleur...
Bref ici on ne paye pas en montant mais en descendant. Imaginez, vous montez au début d'une ligne (ce qu'on a fait), donc vous allez vous retrouver au fond du bus. Les gens montent ensuite, c'est bondé. Donc pour descendre, vous vous tapez tout le bus bondé, à vous frayer un chemin à coup de sumimasen pour enfin atteindre le chauffeur et le payer (ou montrer votre carte de bus). En plus ça prend une plombe à chaque fois qu'à un arrêt beaucoup de gens descendent... et doivent remonter le bus tels des saumons dans un torrent en furie. v_v
Bref le Japon c'est bien, mais pour les bus pas trop. xD
Le Kinkaku-ji, on le voit beaucoup en photo, mais c'est aussi impressionant en vrai. (voir plus, mais ça c'est normal) En plus on a eu la chance d'avoir un rayon de soleil au moment où on a visité donc on a pu le voir tout brillant. *o*
Cliché classique s'il en est, mais bon, tout de même.
Le reflet dans l'eau est aussi fascinant, ainsi que les jardins alentours, avec tous ces petits lacs, et minis îles stratégiquement placées.Après la visite j'ai acheté des O-mamori. (http://en.wikipedia.org/wiki/Omamori). C'était la seule chose que j'avais prévu d'acheter au Japon donc je les ai eu. (je ne sais pas pourquoi je kiffe tant ces machins...)
On a ensuite mangé en face du temple, dans un restaurant d'okonomiyaki. Okonomiyaki qu'on a pu faire cuire nous-même sur la plaque chauffante. \o/
Et hop, la sauce !
C'était vraiment très très bon. (et intéractif, qui plus est ! ) La dame du restaurant était déjà allée à Paris au moins 12 fois (terrible O_o) et parlait un peu de Français... Trop fort. XD
L'après midi c'était le magasin de furoshiki au programme. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Furoshiki)
Le truc assez ouf c'était que la vendeuse du magasin n'était autre que la demoiselle en kimono qui nous avait demandé de la prendre en photo la veille ! Elle nous a de suite reconnues (tu m'étonnes) et était très surprise... (nous aussi XD). C'est extraordinaire car la gare en question et le magasin ne sont pas du tout au même endroit mais on s'est croisées. Etonnant ! Elle nous a donc fait avec plaisir des démonstrations des différentes utilisations des furoshiki. (Sacs divers, emballages, écharpe...) Il s'agit vraiment d'une technique très intéressante, intelligente, et surtout pratique, et nous avons été passionnées et impressionées par toutes ces explications.
La patronne avait vécu un an en France et avait quelques souvenirs de Français... La vendeuse a été jusqu'à nous racompagner à la porte pour nous dire au revoir. Elles avaient l'air assez émues. Je ne sais pas si c'est à cause de la coincidence de la photo à la gare, ou bien parce que nous nous intéressions aux furoshiki, alors que nous sommes Occidentales. Il paraît que même les Japonais ne s'intéressent pas trop à ce genre de vieilleries qu'on essaie tout de même de remettre à la mode. Alors que nous nous intéressions à cette facette de leur culture peut les avoir émues.
Ou bien est-ce un peu des deux. :D
En tout cas je me souviendrais longtemps de ce magasin. ^^
Nous avons ensuite marché dans une rue commercante et sommes rentrées dans le supermarché Daimaru, qui existait déjà à l'époque d'Edo car on le voit sur des estampes. C'est ici que nous nous sommes rendues au depa-chika (sous-sol) pour aller manger un parfait dans le salon de thé. <3 (on ne se refuse rien, je sais. :D)
Nami aurait pu en manger trois tellement elle a kiffé ça à mort. XD
Coutume intéressante, ils donnent à chaque client avec leur commande un proverbe calligraphié et imprimé sur un joli papier. On peut commencer une collection ! :D
Thé vert, et kinako. <3
Finalement, nous avons quitté Kyoto pour rentrer chez les parents de Tomoko.
Pour le dernier soir, nous avons eu droit au sukiyaki, plat de fête qu'on fait les jours particuliers ou lorsqu'on a des invités, avec une très bonne viande de boeuf.
La viande cuit dans un mélange de soja et de sucre, et ensuite on fait cuire dans la jus de cuisson des légumes, puis des udon pour finir. Tout prend le goût de la viande et du soja sucré, c'est assez unique. ^^
En dessert nous avons goûté la yaki-imo (patate douce cuite), la vraie. :3 C'est très bon (rien à voir avec celle que j'avais testé en France !), c'est très sucré, et avec du beurre ça a le même goût que la brioche !
Le dernier bain était un peu triste... On ne veut pas vraiment partir demain... On n'a pas vraiment vu le temps passer.
